Le 19 et 20 juin, Lulu, un solide percheron de 9 ans pesant plus d’une tonne et son maître Jean-François Lafon ont décavaillonné les vignes de Chevalette à Fondettes. Les curieux qui sont montés sur la vigne pour assister à ce travail ont pu apprécier la complicité entre le maître et son cheval qui lui obéit à la voix.
Replantées en 2015, par Frédéric Berthelot, cette jeune vigne de chenin a déjà produit ses premiers raisins en septembre dernier. Elle constitue l’une des parcelles du domaine viticole de l’Abbaye de Vallières, qui a ouvert ses portes il y a dix-huit mois.
« En évitant d’utiliser un tracteur on respecte les plants, on évite le stress de la vigne (formule énoncée en bio) » explique Jean François. Il poursuit « c’est un travail dur, car il s’agit de décavaillonner, à savoir retirer le buttage fait en amont. Cette façon de travailler a pour résultat un meilleur assouplissement des sols. Cela facilite les autres interventions ».
Ce mode de culture biologique, respectueux de l’environnement et de la biodiversité, renoue avec la tradition que souhaite perpétuer le domaine. « Je viens d’obtenir, au bout de trois ans, ma certification bio » annonce le vigneron. « Ce mode de culture permet de s’inscrire dans la tradition viticole de l’histoire de l’Abbaye de Vallières, qui fournissait le vin aux moines et abbés de l’Abbaye de Saint-Julien de Tours. D’ailleurs, la parcelle sur laquelle travaille « Lulu » était rattachée à l’Abbaye de Vallières dès le XIVe ».
M. Lafon, prestateur en traction animale intervient chez une quinzaine de viticulteurs d’’Indre et Loire sur plusieurs domaines bio. Par ailleurs, il propose d’autres services (débardage, mariage ou cérémonie funéraire.).
Certes le travail est dur, mais il s’effectue dans le calme et la sérénité avec le plaisir de découvrir la puissance et la beauté du cheval en action au milieu de ces jeunes plants de vignes.
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