La foire aux ânes de Lignières repointe le bout de ses oreilles

• Le Berry Républicain du 29 03 2018

Des éleveurs, adhérents de l’Association française de l’âne grand noir du Berry, ont deux mois pour bâtir un budget afin de maintenir la présence d’ânes et un minimum d’animations à Lignières le lundi de Pentecôte. © Estelle BARDELOT

l y aura finalement bien une foire aux ânes, le lundi de Pentecôte, à Lignières. Des éleveurs, sous l’égide de l’Association française de l’âne grand noir du Berry, sont mobilisés pour l’organiser.

Ils sont quelques éleveurs à ne pas avoir pu se résoudre à rester chez eux, le lundi de Pentecôte, plutôt que de se rassembler comme chaque année, à Lignières, pour la foire aux ânes.

Faute de budget, la foire aux ânes et aux mules de Lignières « rend les armes »

Après la décision du comité d’organisation, présidé par Philippe Hubert, de ne pas renouveler le rendez-vous, faute d’un budget suffisant mais aussi d’intérêt de la part des éleveurs et visiteurs, Michel Mercier, ancien Ligniérois et éleveur de grands noirs du Berry dans l’Indre, a passé quelques coups de fil. « Tous ceux que j’ai contactés ont dit qu’il fallait continuer, relaie-t-il. Restait à savoir de quelle façon. »

« Ce sera forcément une foire différente, plus modeste »

Deux réunions ont permis à ces éleveurs d’y voir plus clair, sachant qu’ils n’ont que deux mois devant eux pour bâtir un budget et tout organiser pour le jour J. « Le plus gros problème n’était pas de décider de faire une foire, mais déjà d’avoir le temps de créer une structure pour la porter, détaille Michel Mercier. Il nous fallait un support juridique, ne serait-ce que pour des questions d’assurance et de versement de subventions.

La foire aux ânes sera donc organisée, le 21 mai prochain, par un comité d’éleveurs, avec l’Association française de l’âne grand noir du Berry (AFAGNB), dont nous faisons presque tous partie, comme support juridique. Compte tenu des délais très courts, c’était la solution la plus simple. »

Concours modèles et allures le matin

Cette trente-troisième édition ne ressemblera donc pas à celles qui avaient été initiées par les Thiaulins – sur deux jours, entre foire, concours, randonnée et animations –, puis reprises en 2014 par un comité d’organisation qui avait rajouté tout un volet artistique et culturel. « Ce sera forcément une foire différente, plus modeste, prévient Michel Mercier. Elle sera en revanche ouverte à tous les ânes. Le matin, l’AFAGNB organisera le concours modèles et allures pour son grand noir du Berry ; le comité d’éleveurs le fera pour les autres races. »

La foire aux ânes attire toujours la foule

L’après-midi, l’association Ânes âniers amis prévoit une dizaine d’attelages à son épreuve de maniabilité combinée. La foire aux ânes accueillera également des exposants liés à l’âne ou à la terre, chacun devant amener son stand ou sa ramée, deux musiciens (vielle et cornemuse) ainsi que des commerces locaux pour la buvette et la restauration sur le champ de foire.

Un budget neuf fois moins important qu’en 2017

Les nouveaux organisateurs tablent sur un budget d’environ 3.000 euros. Soit neuf fois moins que précédemment. « Il nous faudrait naturellement beaucoup plus, mais on ne peut pas faire mieux en reprenant tout de zéro et au pied levé, plaide michel Mercier. L’aide de la municipalité de Lignières nous est acquise, et nous avons aussi demandé celles de la communauté de communes Arnon Boischaut Cher et du conseil départemental du Cher. »

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Il faudrait aussi quelques bénévoles de plus que la vingtaine déjà mobilisé. « À Lignières, on saura les trouver », assure Élisabeth Barbier, maire de Lignières. « À Touchay, on peut apporter un peu de matériel, peut-être même quelques bras », soutient également Marilyn Brossat, maire de la commune voisine et conseillère départementale. « La foire aux ânes compte parmi ces manifestations qui portent l’image du territoire. C’est important qu’il n’y ait pas d’année blanche. »